Citroën DS9 et C5X / comparatifs et essais des membres

Au moins, vous êtes fidèles à la marque ce qui n'est plus mon cas, tout au moins pour les véhicules actuels. 

Je n'accroche pas à cette ligne, au tableau de bord numérique et mes déboires avec mes C6 et les utilitaires de l'entreprise m'ont définitivement dissuadé de la marque. 
La DS9 ne m'est pas indifférente en ligne mais son tarif exorbitant, son petit moteur n'engagent pas à la confiance.

Les emmerdes ont commencé avec les deux C6 dès 60000 km et pour les utilitaires à 80000 km.

En tout cas, bonne route avec vos montures actuelles de la marque.

Guillaume

1ères impressions???

Fidélité, il faut le dire vite !

Après 2 C5 I phase 2 (avec les feux ar en boomerang), je suis passé à un Scénic 3 (cubique, pratique, mais inconfortable) puis 2 Xtrail plus confortables mais plus encombrants, dont le mérite était de pouvoir tracter 2000kg même en simple traction. Un bon compromis pour tous nos usages, y compris ramener une GS. 

Les Breaks, il y en a peu, les SUV "habitables" sont devenus des monstres de poids (hybrides, pas de Diesel, etc.), le Xtrail actuel n'y fait pas exception, sa masse passe de 1500 à 1900kg ! Et le 2nd que nous avons eu, malgré le label japonais n'a pas été exempts de petits défauts ou petites pannes agaçantes. Dans les grandes berlines, le choix est vite limité. J'avais un temps regardé Skoda, qui proposait encore il y a peu des modèles "traction" qui tractaient correctement. Hélas, ils sont comme les autres, la capacité a diminué, ou alors il faut cocher la case 4x4, et là, les prix s'envolent, comme les coûts de maintenance !

Donc on résume pour le côté rationnel : grande berline 5 places (le chien pourra aller aux pieds des passagers arrière), coffre de 545 litres (contre 585 sur le Xtrail mais sans le chien j'y gagne), hayon. Break français, le cousin ex-PSA en a mais bof ; j'adore la ligne de la 508, mais le dégagement et la hauteur de dégagement du break sont limités, l'actuelle 308 a un avant démesuré, qui a l'encombrement une BM série 1, sans le 6-cylindres. Chez le concurrent, l'Espace est un SUV, lourd, bien fichu à l'intérieur, mais au coffre ridicule (hauteur d'ouverture de hayon, hauteur du seuil de chargement, volume) rapporté à la longueur du véhicule. Et puis, cette version de C5X peut encore tracter 1600kg. Ca doit suffire pour une GS.

C'est d'abord ce qui m'a décidé à envisager ce choix. En m'y intéressant, j'ai dû visionner tout ce que Youtube a rassemblé d'essais vidéos : c'est étonnant ce qu'on peut parfois trouver de pauvreté de commentaires, ou de désorganisation dans la présentation. Je l'ai déjà écrit : la ligne extérieure, plutôt tarabiscotée a été commentée sous toutes les coutures, mais aucun commentateur n'a établi de parenté entre la C5X et la BX GT pour l'aileron "queue de canard". Pourtant entre le C5 / CX, la BX GT, et d'autres détails que je n'ai pas repérés, il y a des références.

[ HS : Hélas, encore une fois, Citroën ne met pas en avant cette grande berline dans sa communication. Pour la C4, on avait sorti une GS, mais là ??? A part une campagne de pub qui collait à la personnalité du véhicule, mais pas assez marquante pour être remarquée, depuis, plus rien. Si elle se vend, elle se vend toute seule.]

Tous les essais soulignaient l'exceptionnel confort de ce véhicule. Une voiture "à vivre" comme on savait les faire en France.

Et c'est vrai, il faut la vivre. Silence reposant, BVA réactive et très douce, suspension très prévenante, amortissement souple, sièges accueillants moelleux mais au soutien marqué : une machine à avaler des kilomètres.

Suite...

Sur autoroute, impérial. Ce genre de véhicule est taillé pour une utilisation autoroutière. Le moteur ne dépasse pas 2100/2200 tours/min, en 8ème vitesse. Bref, une plage d'utilisation en essence qui correspond 90% du temps à celui d'un Diesel, vibrations en moins. Et les 10% du temps restant, on peut aller à 6000tours/min pour exploiter la puissance.

Plus étonnant, sur petites routes. On ne l'y attend pas, mais elle se débrouille sacrément bien. Cette masse imposante virevolte avec un train avant qui accroche et qu'on emmène volontiers vite, alors que le silence gomme l'impression de vitesse. Le conducteur se régale...quand il est seul ! Sinon, prévoir le médicament contre le mal des transports.

L'ensemble moteur/boîte (180ch thermique dans mon cas) : Là aussi, une référence à la CX, 4 cylindres turbocompresseur, mais la comparaison s'arrête là. Taillés pour exploiter les bas régimes (type Diesel comme écrit au-dessus), le moteur et sa gestion par l'électronique de la BVA s'utilisent le plus souvent entre 1400 et 2200 tours. Il y a trois modes d'utilisation  : normal (qui se lance à chaque démarrage), sport et éco. Le normal se fait oublier. Le mode sport permet de réhausser la plage d'utilisation de 500 tours et durcit le maniement du volant. Si on circule en parcours accidenté et pentu, ce mode peut avoir son intérêt (en revanche le coté "sportif" de la chose me laisse indifférent, cette grande routière familiale n'est clairement pas faite pour cela). Le dernier mode est pour le moment mon préféré : l'éco propose de passer la vitesse supérieure le plus vite possible et le volant est très léger ; en réalité c'est un mode "hiver". Mais l'aisance de la mécanique et de la voiture autorise de l'utiliser en permanence. C'est très doux, mou, diront les adeptes du tape-cul, mais pour les passagers, on a la sensation de glisser sur la route sans aucun heurt. On se déplace dans une décontraction stupéfiante : j'ai hâte de faire un très long trajet pour mesurer mon niveau de fatigue à l'arrivée.

Toutefois, au besoin, la puissance est là, et on a vite fait de dépasser les limitations de vitesse. Dans le contexte actuel, la puissance est davantage là pour les relances à poigne (il y a ce qu'il faut). Mais la philosophie de ce véhicule étant avant tout le voyage reposant, il convient d'y voir une réserve de puissance plus qu'un capital de kilowatts à dépenser.

La suspension et l'amortissement : très prévenant, l'ensemble est à la fois efficace et confortable. Une différence notable avec la gestion électronique de la version hybride 225 (et hybride 180 qui en bénéficie aussi). La gestion électronique de l'amortissement ajoute une "lecture" de la route qui anticipe le pilotage d'électrovannes pour faire varier le filtrage de l'amortissement. Et c'est bluffant : non seulement les aspérités de la routes sont parfaitement gommées, mais la caisse est très bien tenue en virage. Ce n'est pas une Activa, mais il serait intéressant de comparer avec une suspension pneumatique actuelle : les prestations me semblent très voisines. Je rejoins Arnaud néanmoins sur la disponibilité des pièces de rechange électroniques à l'avenir (la question se pose aussi pour toutes les hydractives...). Dans mon cas, amortisseurs "à double butées hydraulique progressives" SANS gestion électronique : c'est un bon compromis. Ca prend un peu plus de roulis, on sent un tout petit peu plus les saignées et plaques d'égout (moins que sur GSA malgré tout). Mais l'essentiel est préservé, le confort reste la première qualité.

[D'ailleurs, nous ici le savons, mais une berline, avec un centre de gravité plus bas aura besoin d'un amortissement moins ferme qu'un SUV, à schéma de suspension égal. La masse joue aussi, on reste à 1460kg, ce qui n'est pas rien, mais on gratte 400-500kg en moyenne par rapport aux même SUV pour des prestations d'habitabilité identiques. Et le poids joue sur le confort.]

Les sièges : Citroën a beaucoup communiqué sur son principe "advanced comfort". C'est de la com' certes ; le résultat est bon. On se retrouve avec de véritables fauteuils à l'accueil souple sans être mou, ferme juste ce qu'il faut. Pour le côté douillet et cosy, j'aurais préféré un velours. Là c'est cuir, à trous-trous, du coup pas trop froid (et puis on peut se faire griller le fessier à l'aide d'un bouton). 
Le chauffage est efficace et la température de l'habitacle est très vite agréable. La climatisation (au sens puissance de chauffage et de ventilation, répartition de l'air et soufflerie) est efficace, silencieuse, sans courant d'air désagréable.

Pour le moment deux défauts : le maintien dans la voie (ex-AFIL) est intrusif car actif à chaque démarrage et devant être déconnecté via l'ordinateur de bord uniquement. Casse pied. En comparaison, le Stop&Start se déconnecte aussi via l'ordinateur de bord, mais il reste déconnecté au redémarrage (ce choix est dicté en raison de la présence d'un turbo). Le maintien dans la voie fonctionne très bien sur autoroute, mais sur petite route de campagne, soit il ne lit pas les bandes blanches, plus ou moins effacées, soit il prend le bas-côté pour une bande blanche est donne un coup de volant pour vous ramener sur la gauche...sur une route qui ne comporte donc qu'une voie. Vite, un bouton physique au tableau de bord pour le neutraliser serait bienvenu.
L'autre défaut est la taille de l'écran central. J'ai déjà dit tout le bien que je pense du petit afficheur du tableau de bord, complété par les information "tête haute" sur le pare-brise : c'est très bien fait et parfaitement ergonomique. Mais l'écran central, par sa taille, amène une luminosité gênante de nuit : il faut mettre l'éclairage au minimum pour reposer les yeux. Il manquerait une fonction "off" pour avoir un écran noir (ou simplement éteint), mais je ne l'ai pas encore cherchée, peut-être existe-t-elle.

En résumé, c'est une bonne voiture, au style extérieur original, et très agréable à utiliser. A l'intérieur, autre référence, elle me fait penser à la Xantia : sérieuse, presque germanique. Mais la Xantia avait encore l'hydraulique, elle. Là, non. Et de fait, puisque le tableau de bord est entièrement virtuel, donc entièrement paramétrable, j'aurais trouvé amusant, sous forme de clin d'oeil, que la vitesse puisse être affichée sous forme d'un rouleau, avec la loupe des GS, GSA et CX !

Whaouhhhh! Un commentaire digne d'un article de presse spécialisée automobile!!!
En tant qu'utilisateur au quotidien depuis bientôt un an ( le 23 décembre prochain) et 34 000 km de routes et autoroutes diverses et variées avec la 225cv hybride , je suis entièrement d'accord avec tout ce qui est dit, tant en bien qu'en moins bien ( notamment le maintien dans la voie qu'il faut, à chaque re-démarrage, désactiver : il est pénible...). Ce que j'en retiens principalement, comme Olivier : une très grande douceur de conduite, un très grand silence même en fonctionnement thermique, des sièges ultra-confortables, beaucoup d'espace à bord avec un grand coffre et un confort général de marche exceptionnel dans le monde automobile actuel !!! Une très bonne voiture que je ne regrette absolument pas d'avoir choisi. Elle s'est vendue à fin novembre à plus de 4000 exemplaires en France ( devrait terminer l'année à pratiquement 5000 modèles)  ce qui est une belle performance pour une catégorie dont les ventes sont en chute depuis longtemps en Europe au profit des SUV de toutes sortes. Et je suis assez triste de constater qu'elle est boudée par la presse spécialisée, qui en fait pourtant des tonnes avec la Peugeot 408, son alter ego chez Stellantis. Bref, il faut en parler autour de nous pour en faire la réclame car même Citroën ne le fait pas et , dans les concessions, les vendeurs ne se foulent pas pour la vendre ( expérience vécue lors de l'achat de la mienne : aucun enthousiasme de sa part!). En tout cas, sur la route, la mienne déclenche les regards : sa couleur bleue doit y être aussi pour quelque chose...

La couleur joue oui. Ca lui va très bien. A quand un rouge profond un peu classe ? Un brun Vésuve métallisé ? Un vert Charmille ? Un blanc Carrare ?

Et en effet, le C5 Aircross se vend bien et les vendeurs misent tout dessus. Quand j'y suis allé, c'est moi qui suis allé voir cette C5X. Le vendeur ne m'a pas dissuadé, il m'a juste fait essayer d'abord la version hybride 225, réellement au-dessus du lot en confort et douceur d'amortissement. Quel palace !

Je suis un peu mitigè sur ces nouvelles autos:
- je viens de rouler un peu avec une C5 180CV BVA dernière génération, la voiture se dandine sur la route avec sa suspension hydraulique "dernier cri" pourtant, cela procure une sensation d'insécurité si on roule tant soit peu assez vite
- j'ai aussi essayé la C5 Aircross , qui présente le même type de suspension que la C5X, du moins à niveau d'équipement équivalent: même sensation de "dandinement" avec les "butées progressives"
- idem ma C3 non pourvue de ce type de suspension , dandinement liée à la souplesse de la suspension
Dans tous les cas ,on se demande si un changement d'appui brusque ne va pas rendre la voiture incontrolable, sensation désagréable que j'ai eu il y a quelques jours lors d'une manoeuvre "d'évitement"; ma vieille DS5 ,très dure en suspension ,par contre ne donne pas cette mauvaise impression ,tenue de cap impeccable pour la mamie approchant ses 200.000 kms sans ennuis(je touche du bois!)

Après bientôt 36000 km en un an avec C5X ( je retourne encore à Paris par la RN 20 lundi donc + 1000 km), à bonne allure sur autoroute ( régulateur calé à 150 km/h et Coyote court devant) , je n'ai pas du tout ce ressenti de dandinement. Au contraire, je la trouve très accrochée sur la route.
 En revanche, j'ai noté une grande sensibilité au vent latéral. 
Et le confort est vraiment excellent : c'est très différent de ma 508 RXH , même si cette dernière n'est pas inconfortable, mais plus ...ferme! j'ai fait plus de 200 000 km avec la RXH, tout comme avec la C6 avant . Je garde les deux en collection!!!

Mon épouse qui a une DS4, réputée pour sa fermeté "sportive", se dandine drôlement sur les routes bosselées...tellement la suspension est raide. J'ignore si une planche à pain tient mieux la route. Pour avoir essayé la dernière C5 hydraulique avec ses pneus taille basse, j'affirme qu'elle se dandinait en transmettant tous les défauts de la route par les pneus ; de quoi flinguer définitivement l'apport de l'hydraulique. La messe était dite pour cette technologie.

Quand j'ai eu mes deux C5 I phase 2, je m'étais inscrit sur Planète-Citroën. Déjà à l'époque (15 ans), le débat faisait rage pour démontrer, à grande renfort de prétextes, qu'une suspension dure tient mieux la route qu'une souple. C'était le mantra de "Nicolas", l'admin de l'époque. Nos hydrauliques n'étaient déjà plus en odeur de sainteté, et on sortait les premières C4 raides comme un bout de bois.

Coller à la route, c'est l'épouser en douceur. Une Activa passera plus vite en virage, mais pour des usages routiers "normaux", confort ne rime pas avec dureté. La limite de sous-virage sera plus vite atteinte, là où une suspension dure passera, mais décrochera plus violemment. Sans parler du confort de roulage. Maintenant, là où je rejoins Phareouest, c'est qu'il n'y a pas l'inertie, l'espèce de constance due la haute pression et au correcteur d'assiette. A souplesse comparable, je crois que la différence tient à ça.

J'y était à l'époque sur planète citroen avec ma xantia VSX ( avec hydractive donc)  et je trouvais déjà que la suspension était devenu dure...

J'ai ressorti "mamie" pour un voyage professionnel : ma CITROEN C6 de 2007, qui va passer ses 
260 000 km dans quelques jours ... Aller-retour dans le sud de la région parisienne depuis la Dordogne: 1000 km.
J'ai retrouvé un plaisir intact et inouï du voyage avec cette fabuleuse auto. Néanmoins je sais que je la regarde avec les yeux de Chimène !!! 
Grâce aux manifestations des agriculteurs, j'ai dû emprunter le réseau secondaire et même les petites routes au milieu des champs. Et bien vous savez quoi : c'est là qu'elle est la meilleure!
Confort ultra prévenant; en fait, plus la route est mauvaise et plus on roule vite, meilleur est son équilibre et son effet survol du macadam... 
Ce que ne fait pas la C5X.
Bravo Mamie !

Et la GS/A sur les petites routes de campagne, entre la partie azotée de la suspension et le poids contenu de l'ensemble, on se surprend à "placer" l'auto en virage.

Et pour la GS, il me tarde de pouvoir rouler avec la mienne!!!
Tous les possesseurs de Cx ou SM ont ce même genre d'avis : confort et efficacité sur route bien que les autos ont 30, 40 ou 50 ans, avec un comportement routier toujours d'actualité et inégalé...