[TUTORIEL - Moteur] : Remplacement des joints spi vilebrequin

Matériel nécessaire sans lequel il est inutile de commencer l'opération :








Pour commencer, il faut retirer le joint en place.



J'ai procédé en faisant une entaille au dremmel afin d'insérer un gros tournevis pour faire basculer le joint.
Souffler au compresseur les limailles avant de retirer le joint.



Nettoyer les portées puis huiler le vilebrequin.
Mettre en place la noix de l'outil 1694T.



Huile la noix puis engager le joint sur la noix en le poussant de manière rectiligne jusqu'au carter.




Monter ensuite le plateau de l'outil 1694T. Il a un sens permettant le passage au dessus de la poulie de la pompe à huile.



et le serrer à l'aide de l'écrou de la dent de loup jusqu'à ce qu'il soit en planéité avec le carter.




Concernant le joint arrière la procédure de dépose est la même.



Monter la noix de l'outil 1696T après avoir huilé le vilebrequin.
Une fois huilé la noix engager le joint.



Serrer le joint à l'aide du plateau de l'outil 1696T.



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Je viens de lire que les vilebrequins de GS possédaient sur leur pourtour des "microturbines" contrairement à celui des GSA ,ou les microturbines sont sur le pourtour interieur du joint lui même??

Sur les 1ères GS les joints spi de vilo étaient lisses ( Meillor, Cefilac ) et n'avaient ni ressort ni double-lèvre, la micro-turbine de retenue d'huile étant sur les paliers de vilo. D'où la mention de ne jamais les poncer au nettoyage ni les réusiner sous peine de détruire irrémédiablement cette micro-turbine... Mais comme d'hab', beaucoup d'intervenants ne suivaient pas cette consigne et créaient des fuites à l'occasion d'un changement de joint en disant que "les GS ça fuit de partout et que c'est vendu avec" !

Donc à partir de je ne sais plus quand, pour faire le job quelles que soient les bêtises que faisaient les "mécanos", sur les paliers de vilo, les joints ont été fabriqués d'origine avec des stries de retenue d'huile ( sens horloge à l'AV et sens inverse horloge à l'AR ) + une double-lèvre + un ressort derrière pour que ce système puisse fonctionner et se monte indifféremment sur les tous types de vilo avec ou sans micro-turbine, comme ces Elring ci-dessous:





Remarques valables aussi pour les spi de paliers AV d'arbres à cames et celui de l'allumeur, le constructeur ayant dû s'adapter au non respect des consignes de montage originelles...

Pour l’anecdote, les micro turbines des vilo sont presque imperceptibles, quand j'étais chez Michelin au service Z dit mélange les boites de vitesse des mélangeurs étaient badgé Engrenages Citroen et provenaient de l'usine de Grenelle. Sur les 2 arbre de sortie il y avait un gros filetage qu'aucun mécano n'a su m'expliquer mais dont j'ai donné la solution, c'était ces micro (macro) turbines. Le moteur était un 1000 CV électrique alimenté en 5500V, lors de la réfection de la boite (changement des roulements) j'ai gardé quelques galets de roulement comme presse papier.

Merci pour ces explications claires, et donc un joint spi "première génération" ne peut être monté QUE sur les GS munies sur le palier du vilo de ces microturbines; mais ce type de joint spi doit dater ....et la qualité du joint a du s'altérer avec le temps (40/50 ans si ce sont des joints "d'époque")
Et donc , comment savoir si on a un vilo "première génération"?
J'ai monté sur ma 1015 des joints spis acquis chez JPL ,munis de microturbines et CA NE FUIT PAS!

Qui peux le plus peux le moins, perso des joints de 50ans c'est beau surtout dans une vitrine, c'est comme des pneus, qui aurait l'idée de rouler avec des pneus neuf qui ont 50ans?

Arnaud L a écrit:

Qui peux le plus peux le moins, perso des joints de 50ans c'est beau surtout dans une vitrine, c'est comme des pneus, qui aurait l'idée de rouler avec des pneus neuf qui ont 50ans?

oui,en effet , mieux en vitrine!

Je confirme, plus de 50 ans après la sortie du modèle et plus de 35 ans après son arrêt de fabrication, pas la peine de s'embarrasser l'esprit avec des doutes inutiles:
Quelque soit le type de vilebrequin, on monte depuis que ça existe des joints spi intégrant leur propre turbine de rejet d'huile avec double lèvre et ressort.
( Sauf des "intégristes" qui pour x raisons personnelles souhaitent quand même prendre les risques encourus en connaissance de cause sans tenir compte des améliorations apportées et prouvées depuis des décennies )

J'aimerais juste comprendre (je suis trop cartésien parfois) comment les stries appelées micro-turbine sur le joint fonctionnent car le joint est par montage statique et donc de facto les stries, l'appellation micro-turbine se justifiant sur un axe tournant mais sur une partie fixe alors?

Que ce soit un arbre comportant une micro-turbine qui tourne à l'intérieur d'un joint lisse, ou bien à l'inverse un arbre lisse qui tourne à l'intérieur d'un joint avec micro-turbine ( ici des stries plus épaisses puisque c'est impossible d'usiner sa matière "molle" ), au final l'effet produit est rigoureusement identique:
L'orientation de la micro-turbine d'un palier ou bien l'orientation des stries d'un joint fait que lorsque l'arbre tourne ça ramène l'huile vers l'intérieur du moteur, à condition de ne pas inverser entre eux les joints spi AV/AR, sinon c'est une extraction d'huile qu'on obtient !
Exactement comme les pales d'une hélice qui vont aspirer ou souffler l'air ( ou l'eau ! ) par brassage selon le sens de leur orientation alors que son axe tournera dans le même sens.

Illustrations en plus gros plan que les photos mises plus haut:

. Joint AVANT, coté distribution ( sens rotation horloge du vilo ):



. Joint ARRIERE coté volant moteur ( sens rotation inverse horloge du vilo puisque vu de l'autre coté du moteur ):

Merci pour les explications, ça me rappelle la vanne Tesla. Dans un sens le fluide s'écoule dans l'autre il es bloqué et ceci sans pièce mobile juste en exploitant des principes physiques.

Donc ceux-ci sont des premiers modèles :

Oui, ce sont les 1ers Cefilac, des lisses qui n'assureront aucune étanchéité si montés sur un vilo sans micro turbine ou bien avec micro turbine usée qui n'assure plus sa fonction, ce qui est presque toujours le cas après des dizaines de milliers de kms d'usage.
A conserver "sur l'étagère" à titre historique ou pour le moteur d'une voiture de musée.