Naissance d’une Gs à Rennes la Janais

Autrement, ce film est précieux et il confirme une petite recherche personnelle que j'avais menée sur les usines, la CX et la GS: le ferrage de la GS consistait essentiellement en des opérations de soudure sur maquette.
La CX et l'usine d'Aulnay ont amené une phase d'automatisation très nette, avec 2/3 de machines automatique et 1/3 d'opérations manuelles. Et j'ai dut machines automatiques, pas robots!

Reste à savoir si la Visa a amené des chaînes plus automatisées, ou s'il ont attendu la grosse révolution avec la BX.

seb16trs a écrit:

Jean -Pierre, tu as vraiment cru que je tombais sur le poil? Mince, j'ai l'impression que tu m'habilles comme les khmers décolonialistes qui font régner la terreur dans les facs parisiennes... Pardon mais l'ironie n'était pas très visible. Et je peux me tromper , dans ce cas. Et puis peut-être que moi aussi j'étais ironique dans ma réponse?
Accessoirement je ne m'autocensure plus spécialement devant les mômes, j'ai passé l'âge.

Parfait, nous voilà donc rassurés !

Un "nous" de majesté!

C'est surtout un "nous" de tout ceux qui te lisent.
La vraie majesté n'ayant plus court depuis longtemps sauf peut-être ces trois-là posant devant leur lieu de naissance, si ça peut permettre de revenir au sujet !



Voilà qui me rappelle que lors des successifs salons Rétro Passion à Rennes que "nous" ( on était plusieurs ! ) avons tenu sur le stand GSAVENTURE, c'était très intéressant de voir le nombre d'anciens de l'usine située à deux pas du salon qui venaient nous raconter à quel poste ils y ont travaillés et la fierté qu'ils en ont encore aujourd'hui, la GS étant "leur bébé".
Certains témoignages furent même assez émouvant comme ce Monsieur assez âgé intarissable sur son travail à l'usine de La Janais qui était "tout chose" de voir que "des jeunes comme nous" avaient créé un club dédié aux GS/A et que nous étions là à promouvoir l'auto tant d'années après l'arrêt de la production. Je crois même que son fils l'a photographié tout ému au volant de l'une de celles que nous avions exposées mais je ne sais plus laquelle ni à quelle édition c'était ?

Je m'en doutais un peu...

Merci de ce témoignage. Les anciens et leurs souvenirs, c'est de l'or. J'ai rencontré des retraités d'Aulnay, et malheureusement c'est de la douleur que nous avons capté avec le copain qui avait monté la rencontre pour l'Agence CX, car leur outil et 30 ou 40 ans de leur vie était en train de foutre le camp.

Les mômes peinent à se rendre compte de ce que c'est de "produire". Ils sont entourés, gavés, saturés d'un monde dématérialisé où tout se commande sur un écran. D'où provient un truc, qui le fait, comment, comment, où?
Là-dessus, je vais te chiper le flambeau de la nostalgie. On fait encore des choses en France, mais en-dehors de l'aérospatial, ça devient tendu.

Et pourtant...

Je vais peut-être vous scotcher !

Sachez, messieurs, qu'un métier dénigré pendant des années, tourneur-fraiseur, est devenu une denrée si rare, que les quelques spécialistes qui "osent" se lancer dans ces études-là négocient leur salaire. Et on ne parle pas que d'aérospatiale.

Mais il faut maîtriser les outillages informatisés qu'on programme. Le coup d'oeil expert et le tour de main, le savoir-faire sont des compétences nécessaires, mais là aussi l'informatique a pris le dessus. Surtout le tournage-fraisage se fait avec des matériaux composites (en plus des différents métaux de qualités différentes).

Ce que je veux dire, c'est qu'il y a des possibilités d'emploi, mais à assez forte qualification, dans des métiers littéralement laissés pour compte, et qui "nous" font cruellement défaut aujourd'hui. Et je n'ai pris qu'un exemple, au gré des rencontres que mon métier m'amène à faire pour promouvoir l'entreprise auprès de nos chères têtes blondes.

Info à faire circuler plus vite que le coronavirus.

Ecoute y a des moments où y a de quoi jeter des cocktails molotov...

Nous en collège on envoie de moins en moins de mômes en filière pro... les parents ne veulent pas. On leur dit qu'ils offrent un ticket gratuit à leur môme pour se faire chier un an de plus sur une chaise... Mais non.

D'autant que je suis dans un milieu d'artisans non qualifiés pour les plus friqués, ou de non-qualifiés, qui se débrouillent plus ou moins, certains vivent mieux que moi en alignant des parpaings, donc "faire chauffer le cerveau" pour faire un truc très évolué avec ses mains, ça leur passe au-dessus de la tête.

Ce que l'on appelait des "aristocraties ouvrières", ça se perd dans certains milieux. Mon neveu biberonné aux écrans songe à faire "youtubeur"...

On a encore un long travail à accomplir pour revaloriser les filières professionnelles!

Tourneur/fraiseur... la "productique". j'en ai fait un an, et en ai gardé un excellent souvenir. J'ai toujours mon serre-joint que j'ai fraisé comme un grand, un peu soviétique dans son fini, mais bon!  Phoz et Bibi avons un excellent camarade qui continue de faire du copeau dans son atelier-garage!

D'ailleurs il le tarde de récupérer mon tour pour faire de même. Et aussi d'installer mes machines à bois

Les mentalités peinent à évoluer depuis toujours concernant les travaux "dits manuels"...

Déjà en 1982 quand j'ai dit à mes profs et à mes proches que j'en avais plein le fondement du lycée tellement je m'ennuyais à mourir à ressasser les mêmes choses indéfiniment au lieu de passer à la suite du programme et d'avancer ( c'est du moins ce que je ressentais ! ), et que je voulais rentrer chez un constructeur automobile pour "grandir intellectuellement " en concevant, en créant de mes mains, en produisant, en entretenant, en réparant, en restaurant...

Oulàlà ! Tous m'ont regardé d'un air mi pitoyable-mi méprisant, du genre "Pauv' garçon il veut mettre les mains dans le cambouis... il doit être débile et incapable de faire autre chose... Il va bosser en usine... Il en faut bien des comme ça..." Alors que j'étais plusieurs fois 1er de la classe avec d'excellentes notes dans bien des disciplines. Beaucoup ont même coupé les ponts du jour au lendemain ! Même plus fréquentable le "mécano" ( Je me marre en connaissant aujourd'hui leur parcours si exemplaire et si enrichissant intellectuellement... En fait tout ce qu'il y a de plus chaotique et déprimant lorsqu'on veut bien l'admettre ).

Bilan sur bientôt 40 ans: Même en ayant bouffé de la vache enragée pas mal d'années en partant de zéro et contre l'avis de tout mon entourage, je n'ai quasiment jamais connu de période de chômage, et les études je continue d'en faire tous les jours vu la spécificité choisie qui ne se construit et n'évolue qu'avec l'expérience du quotidien. Aucun enseignement théorique le cul sur une chaise, ni aucun diplôme n'aurait pu permettre ça. Allez donc le faire comprendre aux énarques qui décident de notre avenir pour notre bien à tous !

PS précautionneux: Il s'agit là d'un témoignage personnel , pas d'une généralisation des faits, ni d'un raisonnement binaire de décérébré. Donc pas taper en extrapolant mes propos, merci !

Excellents points de vues qui rassurent ou parfois inquiètent.
Je termine mon intervention quelque peu hors sujet pour mon cas d'autodidacte (sans prétention quelconque) je reste d'accord sur la reconnaissance d'un savoir par un bout de papier ou autre mais seulement lorsque cette reconnaissance est accessible.
Je veux dire pour mon cas passer un examen de compétence et être reconnu ou non sans nécessairement user mon fond de pantalon dans un centre une année durant pour passer cet examen.
J'ai passé en candidat libre à 19ans un CAP de facteur d'orgue que j'ai obtenu après 1 année d'étude alors que 3 en sont nécessaires.
@ Impec je reste humblement admiratif de ton travail que j'essaye d'approcher (l'égaler est presque impossible)

En effet la solution pour les autodidactes est de passer des exam' en candidat libre quand le "paplard" validant les connaissances est le seul moyen d'accéder à une profession et d'être reconnu comme "sérieux".

Mais ce je suppose que ce n'est pas toujours possible pour toutes les professions, et on voit tellement de diplômés officiels qui font mal leur boulot sans aucune conscience professionnelle alors que d'autres qui n'ont pas de diplôme travaillent avec excellence.
En fait, c'était comme ça "dans le temps": Pas de bla-bla ni d'échanges de documents, il fallait faire ses preuves sur le terrain pendant l'essai et on démontrait ses compétences, même naissantes, et surtout sa bonne volonté, et c'était souvent le début d'une longue carrière. En revanche rien ne servait de brandir un ou plusieurs diplômes si le postulant se révélait "ne pas faire l'affaire" une fois dans le bain face à la réalité d'une entreprise.

Pas mal de nos aïeux célèbres ont bâtit des empires dans tous les domaines sans aucun diplôme. Chose aujourd'hui quasi-impossible, c'est un gâchis de connaissances et de volonté d'entreprendre si on ne rentre pas dans le moule imposé.

Impec-Citron a écrit:

PS précautionneux: Il s'agit là d'un témoignage personnel , pas d'une généralisation des faits, ni d'un raisonnement binaire de décérébré. Donc pas taper en extrapolant mes propos, merci !

Mince, je suis déçu...


Sinon, est-ce que quelqu'un du club est régulièrement en liaison avec des anciens de La Janais? Ils ont forcément une association de retraités et un bulletin, des souvenirs publiés d'une manière ou d'une autre?

seb16trs a écrit:

Sinon, est-ce que quelqu'un du club est régulièrement en liaison avec des anciens de La Janais? Ils ont forcément une association de retraités et un bulletin, des souvenirs publiés d'une manière ou d'une autre?

Excellente idée. ce serai savoureux d'avoir des anecdotes de personnes qui ont bossé sur la GS. 
En passant par le conservatoire ? 
par la mairie de Rennes ?

JC.Sudol a écrit:

seb16trs a écrit:

Sinon, est-ce que quelqu'un du club est régulièrement en liaison avec des anciens de La Janais? Ils ont forcément une association de retraités et un bulletin, des souvenirs publiés d'une manière ou d'une autre?

Excellente idée. ce serai savoureux d'avoir des anecdotes de personnes qui ont bossé sur la GS. 
En passant par le conservatoire ? 
par la mairie de Rennes ?

Peut-être...
Le Conservatoire a essuyé une tempête lors de sa restructuration et les anciens d'Aulnay s'en sont plus ou moins éloignés.
Je sais que les Aulnaysiens ont finalement très peu de contact avec les Janaisiens...

seb16trs a écrit:

Impec-Citron a écrit:

PS précautionneux: Il s'agit là d'un témoignage personnel , pas d'une généralisation des faits, ni d'un raisonnement binaire de décérébré. Donc pas taper en extrapolant mes propos, merci !

Mince, je suis déçu...


Sinon, est-ce que quelqu'un du club est régulièrement en liaison avec des anciens de La Janais? Ils ont forcément une association de retraités et un bulletin, des souvenirs publiés d'une manière ou d'une autre?

Mes plus plates excuses d'avoir suscité cette déception-frustation en désamorçant préventivement des intentions douteuses avouées ici ( surtout n'ayant que ça à faire et à penser )... Nul doute que tu te rattraperas sur un autre sujet ou dans à peine 3 messages.

Pour les anciens de La Janais, et sans garantie de succès rapide, je vais voir de ce pas ce que je peux faire puisque j'en connais quelques-uns depuis une bonne trentaine d'année. Si toutefois il est possible de les faire intervenir directement ou indirectement ici sans que ça n'engendre des complications de nature à démotiver toutes formes de partage libre et serein sachant ô combien il est parfois difficile de transmettre une part d'histoire avec des "outils modernes".

Impec-Citron a écrit:

seb16trs a écrit:

Impec-Citron a écrit:

PS précautionneux: Il s'agit là d'un témoignage personnel , pas d'une généralisation des faits, ni d'un raisonnement binaire de décérébré. Donc pas taper en extrapolant mes propos, merci !

Mince, je suis déçu...


Sinon, est-ce que quelqu'un du club est régulièrement en liaison avec des anciens de La Janais? Ils ont forcément une association de retraités et un bulletin, des souvenirs publiés d'une manière ou d'une autre?

Mes plus plates excuses d'avoir suscité cette déception-frustation en désamorçant préventivement des intentions douteuses avouées ici ( surtout n'ayant que ça à faire et à penser )... Nul doute que tu te rattraperas sur un autre sujet ou dans à peine 3 messages.

Juré craché! J'ai bien compris que pour assurer un transit intestinal sain, actif, frais et glougloutant il ne fallait pas contredire pour de vrai, pour de faux, par-devant comme par-derrière, avec ou sans la tante Berthe !

Hors bêtises de ma part, ça promet d'être très intéressant. pour Aulnay, on a fini avec un projet de 75 pages...

Je me réjouis de voir les échanges passionnés (passionnels) suscités par mon partage de cette vidéo :)

Je trouve excellente l'idée de recueillir des témoignages auprès des ouvriers qui ont travaillé a l'usine de la Janais!

Il doit y'en avoir de belles anecdotes a découvrir

seb16trs a écrit:

Juré craché! J'ai bien compris que pour assurer un transit intestinal sain, actif, frais et glougloutant il ne fallait pas contredire pour de vrai, pour de faux, par-devant comme par-derrière, avec ou sans la tante Berthe !

Hors bêtises de ma part, ça promet d'être très intéressant. pour Aulnay, on a fini avec un projet de 75 pages...

Excellent début de rémission que ce méa culpa affichant ainsi une louable volonté d'arrêter de faire chier le monde en pourrissant un sujet pourtant intéressant de faciliter le transit intestinal du lecteur avec un plaisir non dissimulé dans la contradiction permanente de tout et n'importe quoi... Pourvu que ce soit suivi des faits !

La difficulté dont je parle pour transmettre des témoignages d'anciens de La Janais "avec des outils modernes" étant que la plupart sont en âge d'être nos parents, voire nos grand-parents pour certains, et que la communication par mail ( ou sur un forum ) est toute une affaire... Donc celà mérite un profond travail journalistique d'interview et de transcription comme par exemple Toutoule sait le faire avec excellence dans le domaine qui nous intéresse ( voir son ouvrage sur le garage Giraud de Meyrueis ).

Si pour Aulnay "on" a déjà fait une compil' de 75 pages de témoignages, alors le même "on" peut parfaitement oeuvrer de même pour La Janais, non ? Si oui, yapluka !

"Je" , si tu préfères...  j'aime débattre faire chier mais moins me mettre en avant.

N.Maillard de "l'agence CX" a monté les rencontres, j'ai écouté, noté...

Le Covid bloque la finalisation du prototype. Les anciens se terrent, et c'est bien compréhensible.

Pour La Janais, faut se grouiller car la génération qui a créé la GS et encadré sa production a quasiment disparu. La génération BX est encore accessible, mais le temps file...

seb16trs a écrit:

Pour La Janais, faut se grouiller car la génération qui a créé la GS et encadré sa production a quasiment disparu. La génération BX est encore accessible, mais le temps file...

C'est sûr que l'encadrement d'âge avancé en 70 -80 a 45 ans de plus, c'est compliqué. Mais c'est surement aussi intéressant de discuter avec des ouvriers ou des maitrises qui étaient jeunes à cette époque qui peuvent avoir 60 70 ans actuellement

Oui et c'est un casse-tête parfois car les visions sont opposées: le "eux" de l'encadrement/chronométreurs contre le "nous" de l’exécution, du montage... Beaucoup en bavaient, certains s'élevaient dans la hiérarchie. Après les méthodes se sont modernisées, dans les années 80 il y avait un système d'intéressement pour ceux qui innovaient sur la chaîne par exemple. Javel ou Gutemberg font figure d'usine à la Zola à côté d'Aulnay ou de La Janais années BX.

Certains nonagénaires ont un intellect de jeune homme, et d'autres... c'est compliqué. En dix minutes on a vidé le sujet. Ou alors il faut stimuler à grands coups de photos, de documents. Et c'est très très délicat de dire que d'autres souvenirs contredisent ceux que le vétéran vous livre. Donc on y va subrepticement ou on se mord la langue. J'ai quand même entendu un "ferrailleur" qui avait débuté à Javel et avait eu le temps de connaître la soudure-éclair inaugurée sur les Traction! (décrit dans un article de notre regrettée "Chevronnés").

Sachant qu'en plus le syndicat interne Citroën est le sujet merdeux.

Mais tout est bon à prendre et à confronter.